Découvrez Laure Manel, auteure événement
Découvrez Laure Manel, auteure événement

Découvrez Laure Manel, auteure événement

La conception d’une couverture de livre est cruciale lors de sa création en auto-édition ainsi que de tout autre média. Elle attire l’attention, incite à la découverte et donne une première impression sur le contenu du livre. Choisir un ou des bons visuels de couverture est donc primordial dans la réussite de votre ouvrage.

Entretien avec Laure Manel qui a autoédité La Délicatesse du Homard en utilisant la distribution Premium de Bookelis. Publié le 1er novembre 2016, son livre est resté numéro 1 pendant 50 jours sur Amazon. Ce roman lui a permis de signer un contrat avec l'éditeur Michel Lafon et sortira le 18 mai prochain.

  • Pouvez-vous nous raconter votre parcours d’auteure ?

J’ai « toujours » voulu devenir écrivain et j’ai suivi logiquement un cursus littéraire, mais je suis revenue à l’écriture assez tardivement (à partir de 2010), et par étapes : participation à un atelier d’écriture, participation à des concours de nouvelles, formation d’écriture de scénario, formation pour devenir écrivain public... Cette dernière activité (en complément de mon métier d’enseignante) m’a conduite à écrire pour les autres (courriers, discours, biographies...) et à réaliser des travaux de correction et/ou de « sélection » de manuscrits pour des éditeurs. Et puis, l’envie d’écrire pour moi a pris le dessus, jusqu’à me faire abandonner ma petite auto-entreprise : j’ai sorti d’un tiroir le début de mon premier roman, et j’en ai achevé la rédaction en 2014. Pour ne pas avoir de regrets, mais sans conviction, j’ai envoyé le manuscrit à une douzaine d’éditeurs... sans succès, évidemment, et avec le sentiment d’avoir perdu du temps...

Parallèlement, j’ai découvert l’autoédition, et je me suis donc lancée sur Amazon (en numérique et broché) en juin 2015 avec ce roman épistolaire moderne : « Histoire d’@ ». Fin juillet, j’ai publié (uniquement en numérique cette fois) un mini-roman jeunesse intitulé « La vie en Rose », qui sera d’ailleurs bientôt illustré et disponible en version papier, afin d’être lu par les lecteurs de 8 à 11 ans. En janvier 2016, j’ai publié « L’Embarras du choix », issu de mon projet de scénario (finalement, il est donc devenu un roman). Et le 1er novembre dernier est paru « La délicatesse du homard », qui totalise 4 mois plus tard environ 20 000 lecteurs. C’est pour ce dernier que j’ai décidé d’adhérer au Pack Hachette grâce à Bookelis, afin que mon dernier roman soit disponible en librairie. Depuis, j’ai décidé de faire de même pour les trois autres d’ici quelques semaines, et j’en suis ravie.

Mes trois romans adultes sont de genre « contemporain », et me permettent d’aborder les thèmes que j’affectionne, tout en gardant un réalisme auquel je tiens particulièrement.

  • En quoi l’autoédition a-t-elle été un atout dans votre parcours ?

Je suis venue à l’autoédition dans l’objectif (rêvé) d’être un jour repérée par un éditeur et en me disant qu’il était inutile d’envoyer des manuscrits à tout va (avec la perte de temps et d’argent que cela suppose). Bizarrement, et malgré des débuts difficiles et très lents (je suis partie « de rien », cachée derrière un pseudo), j’ai très vite trouvé de vrais avantages à ce statut d’auteur autoédité, et en premier lieu celui de la liberté... au point d’éprouver d’ailleurs quelques difficultés à l’idée de devoir y renoncer bientôt, avec un statut d’auteur édité... Mais je suis et resterai une auteure « hybride », quitte à trouver un autre nom de plume.

J’ai aussi été étonnée, mais ravie, de l’entraide et des liens qui se créent entre les auteurs indés grâce aux réseaux sociaux. Je croyais que ce serait une aventure solitaire, et il n’en est rien. C’est très appréciable.

  • Votre démarche est professionnalisée pour chacun de vos livres. Quelle est la proportion de temps consacrée entre écriture et promotion ?

Il est vrai qu’il est impossible, selon moi (et surtout quand on publie avant tout en numérique), de se faire connaître sans recourir aux réseaux sociaux. C’est malheureusement très chronophage, mais c’est aussi un moyen très agréable d’échanger avec ses lecteurs, d’autres auteurs et des blogueurs. Des liens se créent, qui aboutissent parfois à des rencontres dans la vraie vie. J’ai aussi eu l’occasion de faire des dédicaces chez Cultura, dans un salon du livre, ou ailleurs. Quand on n’est pas connu, on ne déplace pas les foules, mais il se passe toujours quelque chose.

Pour répondre précisément à la question, je dirais que c’est du 50-50... d’autant que j’ai aussi un site internet d'auteure. Je ne parviens pas à écrire « au quotidien » : j’écris avant tout par phases intenses pendant les vacances.

  • Vous vous êtes entourée de professionnels du monde du livre, quels sont les métiers indispensables autour d’un auteur d’après vous?

Personnellement, n’ayant aucune compétence dans ce domaine, j’ai fait appel à un graphiste pour mes couvertures. Au tout début, pour mon premier roman, je m’étais contentée d’une belle photo dont j’avais acheté les droits d’utilisation... Mais pour « L’Embarras du choix », j’ai voulu quelque chose de moins amateur, et j’ai fait appel à un professionnel, auquel j’ai demandé ensuite de reprendre la couverture de mon premier roman (tout en gardant la même photo, à laquelle je tenais beaucoup).

Pour la correction ortho-typo-syntaxique, je me suis débrouillée toute seule (je le faisais pour d’autres quand j’étais écrivain public, donc...), même si à force de connaître son texte, on ne voit pas toujours tout...

Graphiste et correcteur sont pour moi indispensables pour mettre un maximum de chances de son côté.

Pour le reste, j’ai beaucoup fait de recherches sur le parcours d’auteurs autoédités (ex : podcasts de Cyril Godefroy... qui m’a d’ailleurs aussi fait l’honneur d’être interviewée) et lu des livres de conseils « marketing »... J’ai beaucoup appris ainsi.

  • Vous avez été signée chez Michel Lafon, quels sont vos projets aujourd’hui ?

« La Délicatesse du homard » sortira en effet le 18 mai prochain en librairie, avec une avant-première nationale quelques jours plus tôt. C’est très grisant ! Je suis ravie de la collaboration avec mon éditeur, que j’ai eu le luxe de choisir parmi les quelques-uns venus vers moi suite au rapide succès de mon troisième roman (il a été 50 jours numéro 1 sur Amazon). Nous sommes en train de peaufiner le texte et la nouvelle couverture vient d’être choisie. Je suis impatiente d’être en mai pour que démarre la suite de l’aventure du homard, même si ce n’est pas sans stress. Comment sera-t-il reçu en librairie ? C’est une interrogation majeure.

Si tout va bien, il sortira en poche en 2018, ainsi que mon « second » roman en librairie, que j’ai déjà commencé.

Sur un plan plus personnel, je souhaite me dégager plus de temps pour écrire, et cela fait partie de mes projets de cette année 2017.

  • Quels conseils donneriez-vous à des écrivains débutants ?

Ma réponse ne va pas être originale, mais je dirais :

  • Ecrire selon sa propre méthode (celle qui permet d’aller au bout d’un manuscrit et d’en être assez content pour tenter l’aventure de la publication)

  • Relire, relire, retoucher, réécrire...

  • Soigner particulièrement la correction du texte, si besoin en la confiant à un professionnel

  • Faire appel à des bêtas lecteurs (en évitant l’entourage proche, qui peut plus facilement trouver ça « bien », ou ne pas oser dire le contraire...)

  • Doter son livre d’une belle couverture : c’est une entrée essentielle qu’il ne faut surtout pas négliger ! Il y a tellement de livres... Il faut donner envie aux lecteurs de cliquer ou d’attraper le livre.

  • Faire un bon choix pour distribuer son livre, et surtout ne pas tomber dans le piège de l’édition à compte d’auteur : l’autoédition existe, elle est LA solution !

  • Communiquer

  • Persévérer, même si les débuts ne sont pas faciles (avec des livres de qualité, un lectorat fidèle se constituera petit à petit)

  • Se décomplexer. Se dire, comme nous le rappelait notre formateur en écriture de scénario : « Tout a déjà été fait... mais pas par vous ! » (et ça fait du bien, car on ne va pas révolutionner la littérature !...)

  • Ecrire, encore et toujours !

Un grand merci à Laure pour son temps et sa disponibilité. Nous lui souhaitons de connaître un très beau succès !

Découvrez tous les livres de Laure Manel