Dany Boutigny "je me sens libre et cela n'a pas de prix au final"
La conception d’une couverture de livre est cruciale lors de sa création en auto-édition ainsi que de tout autre média. Elle attire l’attention, incite à la découverte et donne une première impression sur le contenu du livre. Choisir un ou des bons visuels de couverture est donc primordial dans la réussite de votre ouvrage.
Le parcours de Dany Boutigny a attiré notre attention : la presse en parle, les ventes sont régulières, les lecteurs conquis... Nous avons voulu en savoir plus sur sa recette du succès.
1/ Dans une interview vous avez récemment déclaré : "J'ai ainsi découvert l'autoédition. Cela m'a donné envie d'écrire." Habituellement c'est le schéma inverse : on écrit, puis on cherche à se faire éditer. Comment l'expliquez-vous ?
Tout est le fruit du hasard, j'ai découvert un site qui permet à une personne lambda de publier ses écrits. J'avais toujours eu envie d'écrire sans jamais oser le faire, par peur du ridicule. Alors, les publier sur un site, n'en parlons pas. Et pourtant j'ai osé avec une peur pas possible. J'ai découvert au gré de mes recherches que certains auteurs publiaient leurs ouvrages par leurs propres moyens.
J'ai trouvé le concept intéressant. Je ne refuse pas l'édition traditionnelle, bien au contraire, mais il faut avouer que l'autoédition offre beaucoup d'avantages et est accessible à tous. La liberté de faire ou de ne pas faire, de publier ou d'effacer ses écrits, etc...A contrario, avec l'autoédition, il faut être patient, ne pas compter ses heures et avoir un bon bas de laine. D'ailleurs, je dois avouer qu'il commence à fondre comme la neige au soleil. Pour nuancer mon propos, ce n'est pas l'autoédition contre l'édition traditionnelle, il faut bien savoir ce que l'on souhaite pour aller dans la bonne direction. J'ai envoyé à divers éditeurs, tout en continuant ma route. D'ailleurs, je viens de recevoir une proposition « ponctuelle » d'une maison d'édition qui me semble sérieuse, mais je vais prendre le temps de la réflexion.
Je n'attends pas des autres, uniquement de moi-même:) .
2/ Pourquoi avoir choisi Bookelis ?
J'ai choisi Bookelis, parce que je pouvais retirer ma publication du jour au lendemain, puisque l'on ne signe rien. Mais il faut mettre la main au porte-monnaie et faire sa promotion seule. Il faut être motivé et ne pas avoir peur de solliciter les « professionnels ». Six mois après, je ne regrette pas mon aventure avec Bookelis ( sérieux , rapide et courtois), bien au contraire, je me sens libre et cela n'a pas de prix au final.
3/ Avez-vous rencontré des difficultés pendant la rédaction de ce livre, et si oui, comment les avez-vous surmontées ?
J'en ai rencontré plusieurs... mais la correction a été extrêmement fastidieuse pour moi. J'ai eu de multiples remises en question, un profond découragement, et une fierté égratignée lors de corrections par d'autres personnes. C'est un mal pour un bien. Et j'en profite pour remercier un auteur qui se reconnaîtra pour le temps qu'il a consacré à la correction de La chambre de mamie. Et un autre auteur qui a créé la couverture gracieusement. Sans eux, je n'en serai peut-être pas là, aujourd'hui.
4/ Que vous a apporté l'écriture de ce livre ?
Une fierté et beaucoup de plaisir. Je ne pensais pas qu'il plairait autant aux lecteurs. Je l'espérais c'est vrai, mais dans ce domaine, on ne peut pas faire de plan sur la comète. Il rencontre un lectorat ou pas... les paramètres ne sont connus de personne et heureusement !
5/ Alice, l'une des héroïnes de votre roman, est une mamie plutôt déjantée. Les trentenaires amateurs de pop culture penseront peut-être à grand-mère Yetta dans Une nounou d'enfer. Qu'est-ce qui vous a inspiré ce personnage ?
Je suis tombée, un soir, sur un reportage qui retraçait la vie d'une dame âgée de 90 ans. Elle avait une tresse très longue, des bagues à tous les doigts, et un bagout qui m'a fait du bien. Elle n'avait pas sa langue dans sa poche et c'était agréable à entendre. Je pense que le personnage est né ce soir-là.
6/ "La chambre de mamie" a de bons retours sur les blogs et de bons commentaires sur les sites libraires. Comment gérez-vous la promotion de votre livre ?
Je consacre plusieurs heures par jour à la promotion de ce roman. Je l'envoie aux chroniqueurs qui souhaitent lire le récit d'Alice. J'ai trouvé plusieurs partenariats par le biais de concours. J'ai démarché quelques librairies autour de mon lieu d'habitation, et rien que cela, me prends du temps. J'ai créé un compte Facebook consacré au roman, je suis également sur Instagram et j'échange avec les blogueurs. Leurs avis positifs et/ou négatifs comptent beaucoup pour moi. D'ailleurs, de plus en plus de lecteurs s'intéressent vraiment à l'autoédition. Certains même le revendiquent sur leur blog.
7/ Si vous étiez une héroïne de littérature, qui seriez-vous ?
Une femme émancipée, assurément !
8/ Avez-vous d'autres projets de livres ?
Je voudrais aller le plus loin possible avec La chambre de mamie. Je commence tout juste un projet d'écriture, à voir si cela sera concluant en avançant dans la rédaction de ce dernier. Je dois dire qu'il m'enthousiasme alors... rendez-vous dans quelques mois (peut-être !).