Sylvie Jung L’autoédition permet de maîtriser et de mener librement dans une école toutes les étapes nécessaires à l’écriture
Sylvie Jung L’autoédition permet de maîtriser et de mener librement dans une école toutes les étapes nécessaires à l’écriture

Sylvie Jung "L’autoédition permet de maîtriser et de mener librement dans une école toutes les étapes nécessaires à l’écriture"

La conception d’une couverture de livre est cruciale lors de sa création en auto-édition ainsi que de tout autre média. Elle attire l’attention, incite à la découverte et donne une première impression sur le contenu du livre. Choisir un ou des bons visuels de couverture est donc primordial dans la réussite de votre ouvrage.

Les enfants peuvent apprendre de façon ludique comment se déroulent les étapes de la chaine du livre. Sylvie Jung a créé un personnage qui lui permet d'appliquer une méthode très efficace lors d'ateliers dans des écoles.

Pouvez-vous nous raconter la naissance de votre personnage « le têtard », tant au niveau de son rôle au sein des livres que de la façon dont il a été dessiné ?

Le choix du nom de « Têtard » n’est pas un hasard. Enseignante de nombreuses années en petite section, je me suis inspirée du concept du « bonhomme Têtard ». C’est le petit personnage que dessinent tous les enfants entre 2 et 4 ans : une grosse tête avec 2 yeux, un nez, une bouche, deux bras et deux jambes « bâtons » accrochés directement à la tête… C’est un psychologue anglais, James Sully qui a créé ce terme de « bonhomme Têtard » en 1898 car ce dessin évolue au fur et à mesure que l’enfant grandit. J’ai toujours eu plaisir à faire travailler mes élèves sur ce concept et à valoriser leurs productions au mur de mes classes…

Pour mon premier album écrit sur un coup de tête, j’ai voulu parler de la difficulté pour certains enfants de rentrer à l’école ; le nom et la représentation du personnage de « Têtard » se sont imposés tout naturellement …. En plus d’un héros facilement reproductible (découpage, collage, peinture « patate » ou main levée) auquel les enfants pouvaient s’identifier, je voulais des textes courts, simples et répétitifs ; le livre « Têtard ne veut pas aller à l’école » était né...

Vous intervenez dans les écoles dans le cadre d’ateliers d’écriture. Qu’est ce qui fait que votre collection se prête totalement à ce type d’apprentissage ?

C’est la structure simple et récurrente des albums qui permet aux enfants de rentrer facilement dans l’écriture. Après plusieurs lectures des livres de la collection, ils intègrent celle-ci rapidement. Les thèmes abordés leur sont familiers ; ils n’ont plus qu’à transposer cette structure dans la réalité de leur vie… La structure leur permet de se lancer aisément sans « trop » peur de rater.

Toutefois la représentation des émotions doit faire l’objet d’un travail et d’un accompagnement particuliers pour aider les enfants à rendre le personnage expressif…

Comment se déroulent les ateliers dans les classes et comment faites-vous intervenir les enfants ?

Les ateliers peuvent prendre plusieurs formes et sont décidés en amont des interventions en accord avec les enseignants. En fonction de l’âge des enfants, du matériel, des besoins d’expression ou de production, les élèves seront en grands ou en petits groupes, mais aussi en production individuelle... La gestion de la classe doit être « souple » et s’adapter aux différents ateliers que nécessitent les nombreuses étapes d’un livre ; lecture des albums de « Têtard », recherche du thème, réflexion, confrontation des idées, vote, mise en situation d’écriture essayée ou de dictée à l’adulte, présentation et application de techniques graphiques, travail sur les émotions de façon ludique, saisie de texte et manipulation de logiciels de mise en page sur ordinateur, validation d’une maquette, commande…

Quels sont les retours des élèves et des enseignants ?

Après le travail long et intense de l’écriture et de l’illustration, il est toujours plaisant de voir l’étonnement et la fierté des enfants à la remise de « vrais » livres imprimés, brochés, pelliculés… Les enseignants sont soulagés de voir aboutir un tel projet et surpris également du résultat : les objectifs de départ étant multiples, délicats et variés. A chaque fois, je me réjouis du plaisir de leur découverte à tous…

L’utilisation de l’autoédition intervient une fois l’atelier terminé. Qu’est-ce qui vous a fait choisir ce modèle et Bookelis en particulier ?

L’autoédition permet de maîtriser et de mener librement dans une école toutes les étapes nécessaires à l’écriture d’un livre aussi bien dans le temps que dans le déroulement des interventions ou dans la production.

Pour imprimer « à la demande » les livres de chaque école en couleur, dos carré collé avec couverture rigide ou souple à un prix abordable, j’ai choisi Bookelis pour plusieurs raisons. Le site est clair et facile à utiliser. Les devis sont fiables et rapides. Des professionnels et des gabarits sont à disposition. Des modifications peuvent être facilement apportées à la maquette si besoin. Aucun paiement n’est demandé avant la commande finale. Les délais de livraisons sont courts et sûrs. La qualité des livres en « rigide » est particulièrement satisfaisante.

Quels conseils auriez-vous à donner à des auteurs qui voudraient se lancer dans les ateliers avec les enfants ?

Ne pas avoir peur de travailler « aussi » avec des maternels ! Prendre le temps de comprendre le projet de chacun et ne pas compter ses heures…

 Un grand merci à Sylvie Jung pour avoir pris le temps de nous répondre. Vous pouvez retrouver ici ses ateliers tetard collection.