Brigitte Hache, auteure hybride : Attention, l’autoédition est addictive ;)
Brigitte Hache, auteure hybride : Attention, l’autoédition est addictive ;)

Brigitte Hache, auteure hybride : "Attention, l’autoédition est addictive ;)"

La conception d’une couverture de livre est cruciale lors de sa création en auto-édition ainsi que de tout autre média. Elle attire l’attention, incite à la découverte et donne une première impression sur le contenu du livre. Choisir un ou des bons visuels de couverture est donc primordial dans la réussite de votre ouvrage.

Brigitte Hache a publié une douzaine de livres, certains en édition traditionnelle, d'autres en autoédition. Elle a trouvé un équilibre en jonglant avec ces deux méthodes qu'elle trouve très complémentaires.

Elle nous raconte comment elle vit aujourd'hui sa vie d'auteure hybride.

Comment avez-vous découvert l’autoédition ?

Editée dans le circuit traditionnel depuis 2009, j’avais un roman que j’espérais depuis longtemps voir publié. Je regardais régulièrement les sorties de romans et m’intéressais aux nouveautés, puis un jour, je suis tombée sur un interview d’Agnès Martin-Lugand et son succès d’abord paru en autoédition, Les gens heureux lisent et boivent du café. J’ai gardé cette info dans un coin de ma tête en me disant pourquoi pas moi ?

L’éditeur espéré tardait à venir !  Alors que j’étais prête à publier mon roman en autoédition, Laurent Bettoni, auteur et accompagnateur littéraire que j’avais sollicité pour une expertise de manuscrit venait de créer son label d’édition Les Indés, et l’a pris sous son aile. Beaucoup de peine, beaucoup d’espoir, beaucoup d’amour a été un des premiers romans à être publié sous son label.

Mais cette idée de publier en autoédition était toujours présente. Je me suis lancée avec un recueil de nouvelles, Vegan revanche, puis un roman qui dormait dans un tiroir depuis dix ans et que j’aimais beaucoup, Un avec Dieu est une majorité.

Attention, l’autoédition est addictive ;)

C’est une grande liberté que je découvre au fil des mois, j’ai remarqué également que j’écris davantage et c’est vraiment très plaisant de faire naître des ouvrages qui n’auraient peut-être pas été remarqué par des éditeurs. Cependant cette possibilité est bien présente car les maisons d’édition sont sensibles au choix des lecteurs qui offrent parfois de beaux succès à des auteurs inconnus.

En quoi vos livres sont-ils différents dans l’un et l’autre des circuits ?

Bien sûr, en maison d’édition, c’est un grand confort pour un auteur et c’est extrêmement valorisant d’avoir été choisi. Il y a un accompagnement littéraire, une promotion, une équipe qui vous porte. L’auteur ne travaille pas seul. Il s’agit parfois de commande, notamment pour les guides pratiques. Grâce à l’autoédition, on peut donner sa chance à des livres plus confidentiels, moins calibrés parfois.

Quels avantages tirez-vous du fait d’être auteure hybride ?

Le premier avantage c’est la liberté, je peux éditer un livre sans contrainte particulière. Et cela me permet de patienter lorsque la réponse d’un éditeur se fait attendre. Le temps de l’éditeur et celui de l’auteur n’est pas le même… Il arrive parfois que le projet soit annulé ou reporté des mois plus tard. En autoédition, l’auteur est davantage acteur, il choisit en fonction de ses propres contraintes ou envies.

Et il est possible de repasser ensuite en circuit « normal », c’est-à-dire en maison d’édition « traditionnelle » en bénéficiant au passage d’une relecture d’un éditeur qui valorisera l’ouvrage. J’ai constaté en étant auteure hybride qu’il y a un bon réseau d’auteurs autoédités, et j’ai fait souvent appel à certains pour régler des soucis techniques de mise en ligne (je rappelle qu’il faut faire tout de A à Z dans l’autoédition) et que le réseau est solidaire.

Comment avez-vous vu le marché et les auteurs évoluer ces dernières années ?

Le marché évolue d’une façon exponentielle. Il y a de plus en plus d’autoédition et sur toutes les plateformes numériques. De nombreux auteurs édités dans des maisons d’édition publient également en autoédition. L’image de l’autoédition s’est modifiée, au fil des succès de certains auteurs (Jacques Vandoux, Agnès Martin-Lugand, Amélie Antoine, Laure Manel…). Il y a un grand nombre d’ouvrages de qualité et ce circuit n’est plus considéré comme un pis-aller. Ce n’est pas toujours un choix, mais c’est une façon de faire découvrir ses livres et de parvenir à capter un lectorat. Les auteurs indés sont de plus en plus professionnels, que ce soit dans la qualité de leurs ouvrages comme dans la promotion, certains y excellent. 

Quels sont vos projets à venir ?

Un roman en maison d’édition dans quelques mois (je croise les doigts) et en autoédition, je prépare un nouveau roman avec l’objectif de participer à des concours littéraires. Hybride ! Je suis hybride…

Un grand merci à Brigitte Hache pour nous avoir accordé cette interview. Retrouvez tous ses livres ici.