Sylvie Jung a continué son projet de livres dans les écoles
La conception d’une couverture de livre est cruciale lors de sa création en auto-édition ainsi que de tout autre média. Elle attire l’attention, incite à la découverte et donne une première impression sur le contenu du livre. Choisir un ou des bons visuels de couverture est donc primordial dans la réussite de votre ouvrage.
Malgré la situation compliquée, Sylvie Jung a pu mener à bien son projet avec les écoles. Elle nous raconte le déroulement de ce beau projet et l'engouement qu'il a suscité.
Nous vous avions interviewée au sujet de votre projet de livre avec les écoles en 2017, racontez-nous ce qui s’est passé en termes d’écriture depuis.
Depuis 2017, je me suis concentrée sur notre installation définitive en Aveyron ; l’écriture est passée en second plan. Seuls quelques salons littéraires « habituels » ont fait partie de mes activités.
Depuis l’année dernière, j’ai repris l’écriture et travaille sur plusieurs projets ; rendre hommage à mon petit cochon et à mon village, rééditer d’anciens « Têtard » et en créer d’autres… Les albums Mon petit cochon, Têtard veut rendre le bébé et Têtard a peur du noir vont être imprimés cet été avec le label « Fabriqué en Aveyron ».
Le nouvel album de la collection Têtard, Têtard veut apprendre à faire l’aligot est encore en cours d’écriture…
Vous avez à nouveau mené des projets avec des écoles. Pouvez-vous les décrire ?
Lors d’un salon en 2019, j’ai fait la connaissance d’une enseignante qui avait depuis longtemps l’envie d’écrire un livre avec sa classe… Elle a entraîné avec elle cinq de ses collègues. Ensemble, il a été décidé de créer une collection d’albums regroupant six classes à multiples niveaux implantées dans des petits villages du Lévézou en Aveyron ; ce projet a donné naissance à la collection du Lévézou…
Le profil des classes était varié et les histoires très diverses. Une classe de PS, MS, GS, CP,CE1… Une autre de CE2, CM1, CM2… Une troisième de PS, MS, GS, CP… Une quatrième de CE1, CE2, CM1, CM2… Une cinquième de PS, MS, GS…. Et la sixième de CP, CE1… Des classes « uniques » dans tous les sens du terme ! Un album n’a pas pu être terminé suite à la crise du Covid, il le sera l’année scolaire prochaine…
J’ai également retravaillé avec la maternelle de mon village en alliant projet d’école sur l’alimentation et mon petit cochon ce qui a donné l’album Bon appétit, Monsieur Cochon…
Comment avez-vous fait évoluer les personnages ?
Les personnages sont toujours inventés par les élèves ; ils s’inscrivent dans l’histoire créée par chaque classe en lien avec le « projet d’école » et répondent donc à des caractéristiques très différentes. Cette fois-ci, seule une école, a écrit à la façon d’un « Têtard »… Le travail d’écriture a donc été beaucoup plus complexe que d’habitude !
Quelles réactions avez-vous observées chez les enfants et les parents ?
Comme toujours, les enfants (et leurs enseignants) se sont investis très fortement malgré le lourd processus d’écriture et d’illustration… Les parents ont été comme à chaque fois associés à ce projet nécessitant leur autorisation au niveau des photos. Beaucoup soulignent l’intérêt de leur(s) enfant(s) pour le « vrai » livre en devenir et leur enthousiasme à en parler à la maison. Comme leurs enfants, ils attendent avec inquiétude et impatience le résultat…
D’ailleurs encore cette fois, les parents et les APE se sont mobilisés pour que les enfants puissent revenir avec leur livre à la maison en payant à chacun une impression/papier.
En quoi l’autoédition vous permet de mener à bien les projets ? Tant dans l’apprentissage avec les enfants qu’au niveau financier ?
L’autoédition me facilite le calendrier des interventions ; je me mets totalement à la disposition des écoles puisque je peux maîtriser mon temps et que je connais avec Bookelis exactement l’investissement financier concernant les impressions. Je module mes interventions en fonction du projet de chacun et garantis un livre souple et un livre papier à chaque classe.
La vente des livres est ensuite ouverte sur demande en fonction de chaque école. Une grande rencontre entre toutes les classes était prévue dans une salle des fêtes où les livres devaient être exposés, mis en scène ou en voix ; les travaux d’écriture et d’illustration devaient être imagés et affichés, les maquettes servant de décors devaient être présentées… Le COVID a annulé toute cette partie de valorisation. Bookelis y aurait eu une place bien méritée dans le cadre du livre à la demande, point important de la mise en place de tels projets !
Avez-vous des projets pour la prochaine année scolaire ?
J’espère travailler bien sûr avec d’autres écoles ou d’autres structures d’enfants. Le COVID a mis à mal la tenue des salons littéraires mais petit à petit le « bouche à oreille » de mes interventions trouvent des échos positifs…
L’entreprise Bookelis a dans cette crise du COVID été particulièrement réactive ; si les livres ont pu voir le jour et être remis à temps à chaque enfant cette année, c’est essentiellement grâce aux délais très courts d’impression qui ont été appliqués et suivis par l’équipe de Bookelis que je tiens encore une fois à remercier.