Perspectives d’un jeune de 15 ans qui écrit.
Perspectives d’un jeune de 15 ans qui écrit.

Perspectives d’un jeune de 15 ans qui écrit.

La conception d’une couverture de livre est cruciale lors de sa création en auto-édition ainsi que de tout autre média. Elle attire l’attention, incite à la découverte et donne une première impression sur le contenu du livre. Choisir un ou des bons visuels de couverture est donc primordial dans la réussite de votre ouvrage.

Nous avons voulu donner la parole à des profils d'auteurs auxquels on ne pense pas immédiatement quand on dit "roman".

Nous commençons par Antonin, 15 ans et grand passionné des mots. Il nous donne sa vision de l'écriture, il nous dit comment écrire fait partie de sa vie de lycéen et ce que cela représente pour lui.

"J'ai 15 ans et j'écris", voilà une phrase qui étonne, qui peut même faire rire. On n'est pas sérieux quand on a 15 ans. Dans l'inconscient de notre société, l'adolescent ne vit que pour ses amis et son téléphone.

Pourtant à notre âge, l'écriture prend une place importante pour beaucoup. Certains écrivent pour eux et eux seuls, ils écrivent pour mettre à l'écrit leurs états d'âmes, leur colère, leurs sentiments, se servant de l'écriture comme d'une thérapie. Tandis que d'autres écrivent des couplets, des poésies, des slams qui ne seront pas destinés à rester dans leurs cahiers, mais qui seront partagés…

Après des années de lecture, des tonnes de livres lus, des centaines de pages tournées, l'envie de passer de l'autre côté me prit, l'envie de prolonger cet amour des mots. Après avoir contemplé et étudié toutes ces phrases et ces histoires, ce fut à moi de manier les mots, de les agencer de la plus belle des manières pour conter des histoires.

Pendant longtemps j'écrivais pour moi, des petits textes ou simplement quelques vers qui me semblaient bien tournés. J’écrivais seulement pour moi de peur d’être moqué, jugé par les autres qui ne possèdent pas cette passion des lettres.

Ecrire peut paraître incompatible à mon âge pour certains qui n’ont pas été initiés aux plaisirs de l’écriture. A mon âge, l’écriture est associée à une activité scolaire, obligatoire. On en reste trop facilement à la traditionnelle rédaction “Racontez votre rentrée en classe de 6ème”, et quand bien même le sujet est de nature poétique il reste soumis à des contraintes qui restreignent le champ des possibles. Mais lorsque tous les outils nous ont été transmis pour écrire, cela nous encourage à les utiliser en dehors des cours. Et petit à petit, au fil de mes écritures, je me suis rendu compte de la puissance des mots, de la force qui découle de la création littéraire. J’ai découvert le monde de l'écriture, monde merveilleux où tout est possible, où l'on peut critiquer avec assurance, être percutant en utilisant les bons mots au bon moment. Ou simplement écrire pour soi, pour mettre à l'écrit ses sentiments.

Je parle de critique car c'est l'une de mes parties préférées de l'écriture. Lorsque l'on possède cette puissance de l'écriture, lorsque l'on sait que nos textes, nos idées seront écoutées, l'envie de s'engager, en utilisant l'écriture, se fait sentir. Je passais donc dans une autre dimension de l’écriture...

A l'ère du digital et des réseaux sociaux, l'écriture devient orale, les rappeurs et les slameurs sont les nouveaux poètes, les nouveaux ambassadeurs de l'écriture poussant de nombreux jeunes à les imiter. J’ai donc passé mes textes à l'oral, j'ai slamé pour partager mes textes. J'ai découvert une autre facette de l'écriture où l'on ne joue pas que sur les mots, mais aussi sur l'intonation, le rythme. C'est un processus différent, où dès l'écriture on doit penser à la composition du texte pour qu’il soit rythmé et ainsi toucher au mieux le public, un processus où l’on doit anticiper les réactions de l’auditoire...

C'est un autre type de création où la voix devient le prolongement de l'écriture, permettant de défendre des idées, d'émouvoir ou faire rire !

Et si l'on réfléchit, le jeune écrivain, parfois moqué à cause de son jeune âge, réussit à captiver, à toucher par ses écrits même les plus sceptiques. Un jeune écrivain, ce n'est finalement pas ridicule...

Auteur : Antonin Fouassier - 15 ans

Elève en 1ère au Lycée Nicolas Appert (44)

Gagnant de l’édition 2021 du tournoi de slam de la Maison des lycéens “La flamme du slam”

Un grand merci à Antonin pour le temps qu'il nous a accordé. Nous avons hâte de lire ses prochains textes.