Paroles d'écrivain #2 : Marie Ferranti
Paroles d'écrivain #2 : Marie Ferranti

Paroles d'écrivain #2 : Marie Ferranti

La conception d’une couverture de livre est cruciale lors de sa création en auto-édition ainsi que de tout autre média. Elle attire l’attention, incite à la découverte et donne une première impression sur le contenu du livre. Choisir un ou des bons visuels de couverture est donc primordial dans la réussite de votre ouvrage.

Découverte par Pascal Quignard chez Gallimard, Marie Ferranti a reçu deux fois le Grand Prix du Roman de l’Académie Française pour Les Femmes de San Stefano (1995) et La Princesse de Mantoue (2002, réédité en version Poche cette année). Son dernier livre publié en 2013 s'intitule Marguerite et les grenouilles.

L'auteur nous fait partager sa vision de l'écriture et quelques petites astuces qui ont contribuées à son succès.

Marie Ferranti, comment choisissez-vous le sujet de vos livres ?

Le sujet doit me plaire, attiser ma curiosité et... tenir. Il faut qu'il m'intéresse longtemps, je me méfie des bons sujets qui font pschittt...

Avez-vous un conseil pour bien débuter une histoire ?

Un conseil ? Non, pas vraiment. Peut-être se méfier des débuts trop tonitruants. Le reste risque d'en pâtir fortement.

"Je n'ai pas d'angoisse de la page blanche"

Quelle est votre astuce pour surmonter l’angoisse de la page blanche ?

Je n'ai pas d'angoisse de la page blanche. Je ne connais pas le syndrome dit de Bartleby, du nom du héros de Melville. Cette incapacité à écrire, assez fascinante, au demeurant. Elle a généré bien des chefs-d’œuvre.

Quel est pour vous le titre de livre parfait ?

Illuminations, de Rimbaud

Comment bien construire ses personnages ?

Je ne sais pas s'il faut les construire. Je crois qu'il ne faut pas les détester, les suivre, les imaginer, s'identifier à eux. Parfois, ça marche, parfois non. Mystère de l'alchimie de la littérature !

Comment bien décrire un lieu ?

Il faut fermer les yeux. L'imaginer après l'avoir vu.

"Tout est langage"

Vous avez écrit des romans inspirés de faits historiques : comment trouver le bon équilibre entre fiction et réalité ?

Le bon équilibre se fait tout seul, si je puis dire. Les choses sont inextricables. Mais tout est langage. Ceci expliquant sans doute cela.

Avez-vous un conseil à donner à un auteur débutant qui voudrait se faire connaître ?

Lire Lettres à un jeune poète  de Rainer Maria Rilke. Tout est dit dans ce petit livre, paru en 1929.