Vous saurez tout sur L'Indé Panda
La conception d’une couverture de livre est cruciale lors de sa création en auto-édition ainsi que de tout autre média. Elle attire l’attention, incite à la découverte et donne une première impression sur le contenu du livre. Choisir un ou des bons visuels de couverture est donc primordial dans la réussite de votre ouvrage.
Le collectif de l'Indé Panda a publié le 2ème numéro du magazine le 1er janvier 2017.
C'était l'occasion d'échanger avec ces passionnés au sujet de cette initiative inédite dans le monde des auteurs indépendants.
Le 1er numéro enregistre 650 téléchargements depuis sa sortie en octobre. Le 2ème numéro a déjà atteint ces chiffres en 15 jours.
Autant de chances d'être lus pour les auteurs indés. Aucune raison d'hésiter!
1 - Tout d’abord, pouvez-vous nous présenter L’Indé Panda et son concept ?
L’Indé Panda est un recueil de nouvelles, publié gratuitement trois fois par an, et rassemblant des nouvelles d’auteurs indépendants.
L’idée, c’est de mettre en contact des lecteurs et des auteurs qui auraient eu, sans cela, peu de chances de se rencontrer.
2 - Comment est née l’idée ?
Avant tout, d’un constat général : l’avènement de l’autoédition a ouvert les portes d’un nouveau monde. Puisque publier à moindre coût est aujourd'hui possible pour un auteur, adieu les restrictions éditoriales, les bons textes refusés pour cause de lectorat trop étroit. Chacun peut publier très facilement, et mettre ses textes à la disposition des lecteurs. En revanche, le revers de la médaille, c’est que sans le filtre traditionnel de l’éditeur, les auteurs autoédités pullulent et le lecteur a bien du mal à trouver ce qu’il cherche. Par ailleurs, certains textes autoédités sont de très mauvaises qualités (notamment orthographique), ce qui tire l’image de marque de l’autoédition vers le bas.
L’Indé Panda a d’abord rassemblé des auteurs qui partageaient cette vision des choses, et qui voulaient la faire évoluer. Les auteurs ont peu de moyens de se promouvoir : baisse de prix, publicités sur quelques sites, contacts avec les blogueurs littéraires. Au final, il nous a semblé qu’il n’y avait rien de mieux pour donner envie au lecteur d’aller vers un auteur que de lui proposer de découvrir sa plume. Pour un auteur, c’est le moyen le plus légitime de se faire connaître.
3 - Comment sélectionnez-vous les textes ?
Le processus est assez complexe, tout en étant parfaitement limpide. Tout d’abord, le comité de lecture rassemble actuellement 25 membres, auteurs, blogueurs, ou lecteurs, de goûts et d’horizons très divers.
L’anonymat est au centre de toute la démarche, aussi avons-nous un coordinateur qui s’occupe de recevoir les textes, de vérifier que les conditions sont bien remplies, de les anonymiser, puis de les faire suivre aux membres du comité de lecture.
Une phase préliminaire assurée par quelques membres permet d’éliminer les textes contenant trop de fautes linguistiques.
Puis durant une première phase, chaque texte est adressé à six lecteurs, qui rendront chacun une note. A la fin de cette phase, nous établissons les moyennes, et conservons les meilleures, une grosse vingtaine en général.
Durant la seconde phase, les nouvelles présélectionnées sont distribuées à tous les lecteurs, et chacun établit son classement. Après extraction statistique, le coordinateur établit le classement définitif (par la méthode de Condorcet, pour les curieux).
Enfin, un sondage est lancé auprès des membres du comité pour décider à quel niveau nous arrêtons notre sélection.
En tout dernier lieu, nous contactons notre graphiste pour lui soumettre les trois meilleures nouvelles, et il travaille une couverture en rapport avec l’une d’elle (pour les deux premiers numéros, c’est la nouvelle lauréate qui a été mise à l’honneur).
Finalement, à aucun moment les lecteurs ne confrontent leurs avis, seul le coordinateur est informé de toutes les notes, et lui ne participe pas aux évaluations ni aux décisions.
4 - Comment garantissez-vous l’objectivité de votre sélection ?
Nous n’avons pas la prétention de la dire objective. Comme tout comité de lecture, le nôtre est la somme des sensibilités de nos membres. Cela étant, nous avons réfléchi de longs mois à la meilleure façon de procéder pour que la compétition soit loyale et que chaque auteur participant ait les mêmes chances qu’un autre.
Nous insistons lourdement sur le besoin d’établir des critiques, et non des avis. Un bon lecteur doit être capable de distinguer son goût personnel de la qualité littéraire d’un texte. On peut détester un texte pourtant techniquement bien réalisé, et vice versa, aimer un texte qui présente pourtant certaines faiblesses techniques. Cela étant, il y aura toujours des disparités dans les appréciations.
5 - Avez-vous un nombre limite de texte que vous publiez ?
Nous n’avons pas de règle absolue à ce sujet. Nous partons dans le principe de publier 10 à 12 textes, mais si d’aventure nous ne trouvons que 8 textes vraiment publiables, nous n’hésiterons pas à nous arrêter à 8. Pas question pour nous de prendre des textes « pour faire le nombre ».
6 - Y a-t-il des restrictions quant aux genres des nouvelles ?
Non, aucune, bien au contraire, nous œuvrons à être le plus ouvert possible. D'ailleurs nous avons élargi notre comité de lecture en conséquence, avec des lecteurs de sensibilité de genres très hétérogènes.
7 - Y a t’il des auteurs dans l’équipe de L’Indé Panda ?
Oui, plein. Déjà, la dizaine de membres fondateurs sont tous auteurs. Et depuis, d’autres nous ont rejoints. Sans compter les auteurs fidèles qui nous suivent et nous envoient des textes.
8 - Quels conseils auriez-vous à donner aux auteurs indépendants ?
Nous essayons de publier régulièrement des fiches conseils sur notre blog : https://lindepanda.wordpress.com/category/conseils-aux-auteurs/, afin de les aider.
Notre premier conseil : écrire en bon français. On peut écrire le meilleur roman du monde, s’il est émaillé de fautes, le lecteur n’aura pas confiance, et surtout s’agacera rapidement.
Notre second conseil : ne pas chercher le succès. Travailler à écrire ce qui nous ressemble, sans présumer de ce qui plaira aux lecteurs. Le risque, c’est peut-être de tomber sur un lectorat étroit, mais mieux vaut peu de lecteurs enthousiastes qu’une foule de lecteurs déçus et un auteur dénaturé. Ecrire, c’est avant tout une passion très chronophage ; si c’est pour ne pas écrire ce qui nous ressemble, autant s’abstenir, non ?
9 - Comment voyez-vous l’évolution de L’Indé Panda ?
Pour l’heure, nous continuons de tracer notre sillon. Nous affinons nos processus, nous apprenons à toute vitesse, parce qu’il y a beaucoup de choses à gérer, depuis le mode de sélection jusqu’à la promotion finale, en passant par la mise en page, la communication sur les réseaux sociaux, etc.
Divers partenariats se mettent en place et nous comptons bien en développer de nouveaux à l’avenir.
Nous espérons pouvoir tenir le rythme de 3 numéros par an, et pour l’heure, tous les voyants sont au vert. Nous avons près de 500 abonnés sur facebook (www.facebook.com/LIndePanda/) et presque autant sur twitter (twitter.com/LIndePanda), près de 5000 vues sur le blog, le premier numéro a cumulé plus d’un millier de téléchargements, les blogueurs sont de plus en plus nombreux à soutenir notre action, et surtout plus d’une centaine d’auteurs nous ont déjà fait confiance et envoyé des textes !
Un grand merci à l'équipe de L'Indé Panda pour avoir répondu à nos questions.
Un appel à textes est en cours, si vous voulez en savoir plus, c'est ici.