Dee L. Aniballe : de l'autoédition à l'édition traditionnelle
Dee L. Aniballe : de l'autoédition à l'édition traditionnelle

Dee L. Aniballe : de l'autoédition à l'édition traditionnelle

La conception d’une couverture de livre est cruciale lors de sa création en auto-édition ainsi que de tout autre média. Elle attire l’attention, incite à la découverte et donne une première impression sur le contenu du livre. Choisir un ou des bons visuels de couverture est donc primordial dans la réussite de votre ouvrage.

Il existe des ponts entre l'autoédition et l'édition traditionnelle ; Dee L. Aniballe en est une bonne illustration. Passée par Bookelis pour la publication de ses premiers livres, la jeune écrivaine réédite aujourd'hui son tout premier titre chez Sudarènes Editions. Nous avons interviewé cet auteur "hybride".

"J'ai tenté ma chance auprès des grandes maisons d’éditions.

J’ai vite été déçue"

Vous venez de publier votre dernier livre aux Editions Sudarènes. Comment s’est faite la rencontre avec votre éditeur ?

C’est par l’intermédiaire du magazine littéraire les Rebelles Webzine que ma trilogie IRIS a trouvé sa « Maison », chez Sudarènes. Mon éditeur et moi avons d’abord discuté au téléphone où le courant est très bien passé ; puis nous avons décidé de nous rencontrer autour d’un café à Aix-en-Provence. J’ai été agréablement surprise et soulagée de trouver en face de moi un éditeur souriant, attentionné. David m’a invité à poser toutes les questions que je pouvais avoir et nous avons parlé de tout un tas de choses. Pour finir, tous les autres auteurs de chez Sudarènes, qui forment une grande famille, m’ont souhaité la bienvenue sur Facebook.

Pouvez-vous nous parler de votre livre et pourquoi selon vous votre éditeur l’a choisi ?

Ma trilogie IRIS allie les genres Fantastique et Urban Fantasy. J’ai voulu créer un monde complet, une histoire où la magie, le merveilleux, l’amitié affrontent les non-dits, les intrigues, et parfois, l’horreur. J’ai écrit cette trilogie en m’adressant non pas aux jeunes mais à toutes les tranches d’âge.

Je pense que ce qui a plu en premier à mon éditeur est l’enthousiasme des lecteurs, puisque mon livre lui a été recommandé. On peut dire que je ne suis pas passée par les méthodes traditionnelles…

Avant cette publication, vous aviez déjà fait paraitre ce même titre en autoédition chez Bookelis. Pourquoi être d’abord passée par ce système ?

Comme la plupart des auteurs, je suppose, j’ai tenté ma chance auprès des grandes maisons d’éditions. J’ai vite été déçue cependant. Un livre de statistiques explique que ces grandes maisons reçoivent en moyenne un manuscrit toutes les 12 minutes et que seul 1% des manuscrits reçus ont une chance d’être retenus par le comité de lecture. Lorsque je me suis tournée vers des maisons plus petites, j’ai rencontré un autre genre de problèmes : le manuscrit ne devait pas dépasser un certain nombre de signes, car plus le livre est gros, plus il coûte cher. L’autoédition semblait être la meilleure option.

Si j’ai choisi Bookelis en particulier, c’est parce que toutes les conditions que je m’étais fixé étaient réunies sur ce site : publication gratuite, bonne communication, aide, conseils, pouvoir définir moi-même le prix (certains sites m’obligeaient à le vendre 26 €), attribution d’un ISBN ; distribution par Hachette Livre,  etc…

"L’autoédition m’a offert la possibilité de concrétiser mon projet"

Votre expérience en autoédition a-t-elle été globalement bénéfique ?

Oui, je ne regrette pas du tout. Grace aux conseils que j’ai pu lire sur le site, j’ai compris et appris beaucoup de choses sur le monde de l’édition en général. Ça m’a permis d’agir rapidement et dans le bon sens. L’autoédition m’a offert la possibilité de concrétiser mon projet et m’a donné les moyens d’avancer, malgré la montagne d’obstacles sur ma route…

Dee L. Aniballe lors d'un salon du livre - autoédition Bookelis

Quelle est la chose que l’autoédition vous a le plus apporté ?

Je suis tentée de dire des connaissances sur les métiers et le domaine de l'édition. Même si une aide et des conseils sont proposés chez Bookelis, en autoédition on doit globalement tout faire soi-même et se donner à fond pour être efficace ! Que ce soit la conception de la mise en page, la couverture, la quatrième de couverture, la communication, ou les démarches auprès des libraires… J’ai appris énormément de choses.

Cela vous a-t-il aussi aidé à trouver votre éditeur actuel ? 

Eh bien oui, justement ! L’un des conseils de Bookelis était de ne pas négliger les réseaux sociaux. Donc, après avoir créé un compte Twitter, j’ai commencé à communiquer avec des mordus de lecture. C’est comme ça que j’ai rencontré Cocomilady, chroniqueuse et partenaire des Rebelles Webzine. Je lui ai envoyé les deux premiers tomes de la trilogie. Elle les a lus à la vitesse de l’éclair et a annoncé que je faisais partie de ses romans « coup de foudre ». Vous pouvez lire sa chronique ici : http://bit.ly/17cmJAv

Finalement, c’est en allant interviewer d’autres auteurs dans un Cultura qu’elle a eu l’occasion de présenter IRIS à David Martin, le Président des éditions Sudarenes. David a lu mon livre, on s’est parlé au téléphone, et ensuite, tout est allé très vite…

Que retiendrez-vous de cette expérience ?

Tout simplement que si on a un projet qui nous tient à cœur, il faut se donner les moyens de le mener à bien, et ne surtout pas baisser les bras.

Quelle est la suite pour vous ? 

Pour l’instant je suis en train d’écrire le dernier volume de la trilogie. Pour la suite, j’ai l’intention de me plonger dans la création d’une saga dans le genre Fantasy. En réalité, j’ai de nombreux projets qui se bousculent dans mon cerveau, il va falloir que je choisisse !

Envisagez-vous de publier d’autres livres à l’avenir en autoédition, en parallèle de vos livres édités de façon traditionnelle ?

C’est difficile à dire, mais c’est une option qui ne me fait plus peur et que je recommande à tous les auteurs qui ont encore des doutes.