Rentrée OFF : Stéphane Arnier se plie au jeu de l'interview
La conception d’une couverture de livre est cruciale lors de sa création en auto-édition ainsi que de tout autre média. Elle attire l’attention, incite à la découverte et donne une première impression sur le contenu du livre. Choisir un ou des bons visuels de couverture est donc primordial dans la réussite de votre ouvrage.
Stéphane ARNIER est né en 1978 et vit à Nice. A l'approche de la trentaine, il juge qu'il mène une vie de vieux con, et réalise qu'il ne fait rien de ce qu'il aime vraiment. Il décide d'y remédier et plaque tout. Il se met à écrire régulièrement, diffusant ses textes sur internet. En 2015 sort son premier roman, « Mémoires du Grand Automne », un récit de fantasy aux accents nordiques.
"J'aime l'idée de cette démarche active : ne pas attendre l'édition, aller au-devant d'elle"
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire cette saga ?
Assez étrangement pour une série de fantasy, c'est quelque chose de très actuel : un reportage télévisé vantant les progrès de la science. Des chercheurs œuvrent jours après jours pour nous faire vivre de plus en plus vieux, voire pour vaincre la mort elle-même. Je me suis demandé comment je pouvais aborder ce thème (qui semble à priori être plutôt un sujet de SF) via la fantasy. Cela m'a amené à cette réflexion sur le cycle de la vie, et à cet univers planté d'arbres géants...
Avez-vous des auteurs de référence à citer qui influencent votre écriture ?
J'essaie de lire beaucoup, dans plusieurs genres, plusieurs styles, voire plusieurs langues, afin d'avoir des influences générales. Mais côté fantasy, je peux citer deux grands auteurs qui m'ont marqué : Alain Damasio, avec « La Horde du Contrevent », ainsi que Jean-Philippe Jaworski pour « Gagner la guerre ». Ils ont des styles très marqués, très forts et très différents, mais ils ont tous les deux prouvé une chose : qu'on pouvait faire de la grande fantasy avec des univers très personnels, et sans forcément reprendre les sempiternels clichés classiques ; qu'il était possible d'écrire de l'imaginaire sans elfes, sans grand méchant millénaire désirant détruire le monde, ou sans dragons.
De façon globale, en publiant un livre, quel est votre objectif principal ?
Partager une histoire et faire vivre un bon moment. Divertir. Ce que je recherche en tant que lecteur, quoi ! La littérature a toujours été pour moi synonyme de détente et d'évasion. En tant qu'auteur, je ne me considère pas comme un artiste, mais plus comme un intermittent du spectacle (rires).
Pourquoi avoir choisi l’autoédition pour publier votre ouvrage ?
Pour la liberté, qui m'est chère. Pour gagner du temps, et diffuser mes écrits sitôt qu'ils sont prêts sans attendre des mois l'avis d'un comité de lecture. Pour faire mes preuves d'abord, tester mes histoires et récits. Je connais des auteurs (dont une ancienne de Bookelis) pour lesquels le succès en autoédition a ouvert les portes de l'édition plus traditionnelle. J'aime l'idée de cette démarche active : ne pas attendre l'édition, aller au-devant d'elle.
Quelles actions marketing allez-vous mener pour faire connaître votre livre ?
Outre ma présence sur internet (page web, blog d'auteur, page facebook, twitter), j'essaie de me montrer présent sur le terrain à mon niveau, dans ma région : organisation de dédicaces en espaces culturels, par exemple. J'aimerais à terme être présent sur des salons du livre, mais là c'est plus compliqué lorsqu'on n'est pas représentant d'un éditeur et qu'on se déplace en solo. Néanmoins, cela évolue, et le regard du public sur les ouvrages autoédités change peu à peu...
Vos lecteurs vous ont-ils contacté suite à la lecture de vos précédents livres ? Quelle relation avez-vous avec eux ?
Le relationnel se fait via le web, essentiellement : c'est bien internet qui a tout changé, dans la relation auteur/lecteurs. Ils laissent des commentaires sur les réseaux sociaux, notent les ouvrages sur les sites de vente en ligne. Et comme je n'ai pas (encore ;) des millions de lecteurs, je peux me permettre de réagir et répondre à tous. J'aime bien voir ce qui a fonctionné ou pas dans un récit, voir quels sont leurs personnages préférés. Ce dialogue est très important.
Un conseil que vous donneriez à une personne qui se lance dans l’écriture de son premier livre ?
Sans hésiter : s'organiser. Se planifier des jours et plages horaires d'écriture, comme pour un job ou une activité sportive ; lire des ouvrages de référence sur la construction de récits et l'écriture, car c'est une activité technique ; réfléchir sur son récit en amont, et travailler sur son histoire en détail avant même d'écrire la première ligne, en se fixant des objectifs clairs ; et surtout, aller au bout : on ne peut juger de la qualité d'un texte que quand il est terminé. Beaucoup d'auteurs abandonnent en cours de route en décrétant que leurs premiers chapitres sont mauvais : il faut aller au bout, jusqu'au point final.
Avez-vous d’autres projets d’écriture en cours ?
Comme "Mémoires du Grand Automne" est une série, je travaille sur le tome 2. Je ne suis pas du genre à m'éparpiller, donc je reste focalisé sur mon Arbre-Mère. Les lecteurs semblent apprécier le tome 1, je ne dois pas trop traîner pour faire paraître la suite ! Mais je me suis fixé comme objectif de participer à au moins un concours de nouvelle par an, tel que celui organisé par Bookelis en novembre de l'année dernière. Cela me permet de changer d'air. Je reste à l'affût des sujets et thèmes intéressants. À suivre !
Merci beaucoup à Stéphane pour le temps qu'il nous a accordé. Vous aussi, rentrez dans l'Arbre Mère et n'en sortez plus : https://livres.bookelis.com/recherche?orderby=position&orderway=desc&search_query=arnier&submit_search=Rechercher
Et bon anniversaire Stéphane ;)