Le sang du poète

Ancien cadre du ministère de l'Intérieur, ce retraité s'est installé à Châteaudun. L'auteur a repris la plume du poète à 73 ans, cinquante ans après l'avoir délaissée. Seul le poème « L'Oiseau d'or » date de ses premiers essais à 22 ans. Il y figure tel quel dans le présent recueil qui comprend au total 261 poèmes. Le paradoxe, c'est que le septuagénaire n'est pas aussi consensuel que le fut le jeune homme. Sa plume est devenue acérée, un scalpel qui débride des plaies, sans souci de déplaire, en abordant des sujets éternels (l'enfance, l'amour, la sexualité, la vieillesse, la mort), mais aussi des thèmes contemporains tels que l'addiction numérique, la pandémie, le réchauffement climatique, l'invasion de l'Ukraine. Ce qui n'a pas changé, en revanche, chez le versificateur, c'est qu'il privilégie la fluidité, l'euphonie, la musicalité, l'eurythmie. L'auteur aime les mots pour leur sonorité, même les plus rares, s'ils sont évocateurs, vecteurs d'une échappée vers l'indéterminé poétique.