La main levée

De la mère clairvoyante qui sortira son fils d'un traumatisme dans la nouvelle : Le portrait du couloir, à Adeline, cette mère attentionnée et travailleuse que le destin n'épargnera pas dans la première partie de La source, à cette autre, castratrice et possessive de la seconde partie, ce sont trois mères bien différentes que nous dépeint l'auteur dans ces trois nouvelles. Et que dire de l'étrange récit, peut-être le plus émouvant de ce recueil, de la nouvelle éponyme : La mainlevée où l'auteur se permet, mais sûrement parce qu'elle ne lui est pas étrangère, une mère devenue fantôme par la volonté d'un frère et d'une sœur que le deuil récent, comme un mur dressé à l'horizon, empêche d'avancer. On appréciera les passages poétiques de la nouvelle Le portrait du couloir. La simplicité de La source comme une renaissance et les très fortes émotions de La main levée. Ces nouvelles sont aussi l'occasion pour l'auteur d'explorer des thèmes aussi variés que la fin de vie, l'euthanasie, la violence des hommes et du patriarcat, la précarité du destin de la petite paysannerie.